Durant des années j'ai bâti patiemment un rêve, celui d'un gamin qui désire réaliser le tour du monde à vélo. Le 7 mai 2012 je pose mes roues sur le sol canadien, il est temps de le vivre car les rêves sont faits pour être vécus avec les yeux grands ouverts. C'est le début d'une longue et belle chevauchée autour du monde en plusieurs escales.

De l'Océan Arctique, traversant les montagnes Rocheuses, passant les déserts mexicains, franchissant les jungles de l'Amérique Centrale, le cap toujours plus au Sud vers le Cap Horn je remplis toujours plus mes sacoches de souvenirs à chaque fois que je traverse un pays. Cette soif d'aventure m'amène à découvrir des paysages, des cultures, des peuples incroyables,mais ce voyage à travers les continents ne pourrait être extraordinaire sans une grande aventure humaine:
Une aventure humaine qui s'appelle :
PLAN INTERNATIONAL.

La fondation PLAN INTERNATIONAL est une ONG mondiale qui lutte pour construire et apporter un meilleur futur à des enfants dans des pays en développement. Pour moi aider un enfant aujourd'hui c'est changer son futur. Car eux sont l'avenir et donner du rêve à un enfant ne coûte rien mais son sourire n'a pas de prix.
Je me suis dit si j'ai la chance de vivre mon rêve pourquoi pas soutenir cette cause. Mon soutien reste simple, il consiste à promouvoir les actions de PLAN INTERNATIONAL sur le terrain par le biais des médias et de collecter des dons via la vente de mes autocollants dont je reverse tous les bénéfices afin de réaliser des actions auprès des communautés de PLAN INTERNATIONAL.

Cette aventure autour du globe porte le nom de la Petite Rose des Vents et via ce blog je vous invite à en vivre son histoire.

samedi 8 octobre 2016

Bolivie : Tarija / La Paz ( 64 070 Kms)

Tarija,une ville bolivienne si proche de la frontière argentine où normalement je devrai poursuivre ma route mais ma boussole m'indique une direction opposée : celle de La Paz. Une longue traversée de la Bolivie m'attend et nul doute qu'elle sera pleine de surprises.

Il est temps de reprendre la route vers le Nord ...

après avoir passé des moments mémorables avec PLAN ou avec des familles, comme ici, celle de Milena...

dans la belle ville de Tarija. (la Casa Dorada)

Pour quitter Tarija qui se trouve à 1990 mètres il va me falloir grimper à 3600 mètres, pour cela il me faudra 5 heures d'efforts.

mais la sortie du tunnel est proche.

et de l'autre côté une autre aventure commence avec la piste qui mène à Tupiza.

Au début, une piste de sable qui ...

traverse quelques petits villages très isolés.

Cela fait quasiment 6 heures que je grimpe et à 4400 mètres le froid me paralyse les muscles. Je m'arrête et monte ma tente au bord de la route, juste à temps ....

avant une tempête de neige.

Les paysages au réveil sont somptueux.
Le plus dur reste à venir : la descente verglacée !!!

J 'arrive sans soucis à Tupiza.

Une ville au milieu d'un décor de Western.
Toute la ville est entourée de montagnes aux roches rouges.



La vallée dos Machos

La Puerta del Diablo.

La Quebrada Seca.
Le meilleur moment de la journée : le repas du soir.

Première rencontre de cyclos-voyageurs : Markus et Alexandra. Ce sont toujours de bons moments et l'occasion d'échanger de bons conseils.
Parfois la piste secoue mais ce n'est pas une raison pour que la barre de fixation de ma sacoche cède ... pourtant c'est du "Ortlieb".
Une nouvelle route peut s'avérer parfois très piégeuse ...

 attention où l'on met ses roues....




la preuve !!!! un mètre de profondeur.
Sur ma voie vers le Nord je rencontre Atocha. L'une des particularités de cette petite ville est le train qui passe en plein milieu.
L'autre particularité est son cimentière qui ressemble de loin à une maquette de la ville...
d'Atocha.

                                                                 Ce long tronçon de sable va être très éprouvant physiquement.

Heureusement j'ai de quoi recharger l'organisme.(pain et pâte de fruits)
"Tu es sûr d'avoir bien fermé la porte ???" "oui, j'ai mis le cadenas !!!"

Il n'avait pas assez de place pour mettre le "F" sur le wagon.

A Uyuni, je retrouve mon ami Pablo. C'est ensemble que nous allons entreprendre la traversée de cet endroit unique au monde:
Le Salar d'Uyuni.

La plus grande étendue de sel au monde !!!!

Camper dans mon hôtel Robens au milieu du Salar est sans hésitation l'un des meilleurs endroits où j'ai passé la nuit.

Une route sans fin vers un horizon lointain.... très lointain.

Un endroit où flotte le drapeau de PLAN INTERNATIONAL.

L'important dans le Salar, pour éviter, de se perdre est de garder un point fixe, comme ici, le volcan Tunapa car ici la boussole parfois est désorientée par les minéraux que contient le Salar.

Ici c'est sûr j'ai le bon braquet celui de la LIBERTE.

Tahua est la porte de sortie du Salar mais ce qui est sûr c'est que j'y reviendrai.
Je contourne le volcan Tunapa.


Voilà pourquoi j'ai besoin d'une grande tente.

En route vers Oruro, une ville minière sans intérêt. Cette région est balayée par des vents chargés de sable.
Voici les conséquences sur les champs que s'acharnent à cultiver les pauvres paysans.

Ici la vie est très rude et elle est soumise au climat.



La route est encore longue vers La Paz et les petits restaurants sur le bord de la route où l'on mange pour 1.5 € sont toujours les bienvenus pour recharger les batteries.
Ici le taxiste vous transporte vivant ou mort !!!!

Le peu de respect pour la Pachamama ( notre mère la Terre nourricière) en Bolivie me fait bondir !!!!

Pour me rendre à La Paz depuis Oruro j'aurais pu choisir la Ruta 1 qui est plate, plus courte mais avec un trafic de camions important. La monotonie n'est pas pour moi, donc ...

je m'engage sur une piste où n'apparaissent pas ces petits villages; je me guide avec des croquis et des indications des villageois. Cette région est si isolée que je ne rencontrerai personne sur la journée.

Par contre pour les paysages je vais être comblé.


Normalement je dois monter jusqu'à 4820 mètres !!!!
 au plus je monte plus le temps change et il finit par neiger.

Toute la piste est parsemée de croix de personnes dont leur bus a fini plusieurs centaines de mètres plus bas.


Malgré que mon compteur indique 5000 mètres d'altitude il m'en reste encore 140 pour franchir le sommet et échapper à la tempête de neige.

De l'autre côté du col après une courte descente je découvre une mine fantôme.

et réalise qu'il me reste encore deux cols à gravir, l'un à 4970 m et le dernier à 4840 m.

Voici la récompense aux efforts consentis durant la journée : un endroit de rêve pour camper.
Même si l'espace est réduit.!!!

La route vers La Paz est encore très longue et très compliquée ...

je traverse quelques petits villages isolés où à chaque fois je demande le maximum d'informations pour me rendre au village suivant, c'est en dessinant des croquis que j'avance.

Sans cesse il me faut passer d'une vallée à une autre via des cols très pentus,

que j'ai le temps d'apprécier.

Vitesse 6 à 7 kmh !!!!

En redescendant dans la vallée il y a une toujours la même rivière à traverser

et naturellement il n'y a pas de pont !!!

Les paysages dessinés par la nature ou ...

par l 'homme sont toujours aussi magnifiques.


Finalement j'approche de La Paz via une route très peu empruntée.
 



Et voilà La Paz après un très long tronçon de plus de 1000 kilomètres à travers des paysages d'une très grandes diversités. Oui, je peux réellement dire que j'en ai pris plein les yeux malgré les difficultés de la route. La Paz, une ville où je suis attendu suite à une promesse faite l'année dernière dd'y revenir pour vivre d'autres aventures avec PLAN INTERNATIONAL

A suivre .....prochaine étape le Sud Lipez.