Durant des années j'ai bâti patiemment un rêve, celui d'un gamin qui désire réaliser le tour du monde à vélo. Le 7 mai 2012 je pose mes roues sur le sol canadien, il est temps de le vivre car les rêves sont faits pour être vécus avec les yeux grands ouverts. C'est le début d'une longue et belle chevauchée autour du monde en plusieurs escales.

De l'Océan Arctique, traversant les montagnes Rocheuses, passant les déserts mexicains, franchissant les jungles de l'Amérique Centrale, le cap toujours plus au Sud vers le Cap Horn je remplis toujours plus mes sacoches de souvenirs à chaque fois que je traverse un pays. Cette soif d'aventure m'amène à découvrir des paysages, des cultures, des peuples incroyables,mais ce voyage à travers les continents ne pourrait être extraordinaire sans une grande aventure humaine:
Une aventure humaine qui s'appelle :
PLAN INTERNATIONAL.

La fondation PLAN INTERNATIONAL est une ONG mondiale qui lutte pour construire et apporter un meilleur futur à des enfants dans des pays en développement. Pour moi aider un enfant aujourd'hui c'est changer son futur. Car eux sont l'avenir et donner du rêve à un enfant ne coûte rien mais son sourire n'a pas de prix.
Je me suis dit si j'ai la chance de vivre mon rêve pourquoi pas soutenir cette cause. Mon soutien reste simple, il consiste à promouvoir les actions de PLAN INTERNATIONAL sur le terrain par le biais des médias et de collecter des dons via la vente de mes autocollants dont je reverse tous les bénéfices afin de réaliser des actions auprès des communautés de PLAN INTERNATIONAL.

Cette aventure autour du globe porte le nom de la Petite Rose des Vents et via ce blog je vous invite à en vivre son histoire.

vendredi 15 avril 2016

Brésil 4 éme partie : Ouro Preto / Chapada Diamantina ( 60 463 KMS)

La Estrada Real m'aura conduit à Ouro Preto là où les portugais exploitaient les mines d'or. Une pause de quelques jours pour visiter cette ville magnifique mais surtout pour récupérer de tous les efforts réalisés depuis quelques mois. La fatigue commence à s'installer dans l'organisme mais il me reste un dernier tronçon de 1000 kms pour rejoindre le Parc de Chapada Diamantina qui sera normalement la fin du voyage.

Je quitte donc la Poussada Ciclo do Ouro où je me suis ressourcé et planifié le reste du voyage.

Je laisse derrière moi Ouro Preto.

La route qui me conduit vers Chapada Diamantina  ne sera pas aussi facile que cette photo peut le laisser entrevoir....
car rapidement je vais retrouver les pistes de l'Estrada Real....

glissantes, boueuses, aux montées hyper raides ...

mais au final il y a toujours des vues magnifiques.

et des paysages très sauvages.
La piste traverse des zones très reculées de l'état de Minas Gerais. Une voiture toutes les heures me double!!! du bonheur !!

Entre les villages isolés : une cinquantaine de kilomètres, je dois tenir compte de ces distances pour gérer l'eau et la nourriture.


Toute la journée des montées et des descentes; plus de 2000 mètres de dénivelé en l'espace de 70 kilomètres, c'est énorme!!!
La chaleur suffocante, un pourcentage dément, des pierres sur lesquelles je butte ... les jambes ne tournent plus et c'est la chute !!!
Fin de journée quelques lanches ( empanadas ) et une bouteille de guarana cela me rebooste l'organisme.
Un bon petit camp pour la nuit....
puis comme chaque matin c'est le même rituel, il faut ranger ma chambre !!!! c'est ... EUH un peu le ....!!!!!

Je traverse Milho Verde et sa rue principale....
en pavés!!!! et quels pavés!!!

Les montagnes du Minas Gerais seront pour moi plus exigeantes que les Andes Péruviennes. Elles éprouvent celui qui pédale en montée et les freins en descente !!!


Quand je vous dis que le brésilien et le roi du barbelé, ici c'est la boite à lettres !!! euh bon courage facteur!!!!

Encore quelques efforts sur les pistes rouges....

Je me rapproche de Diamantina

Vue l'état du vélo ....

il est temps ...

car le porte-bagage avant cède, les sacoches cassent!!!!

J'entre à Diamantina un dimanche, les rues sont vides!!!!
une ville fantôme ... une ville sans voitures. Oh quel bonheur !!!

Je vais pouvoir profiter pleinement des magnifiques édifices

et de ces ruelles colorées.

Dur de repartir ... Allez encore un petit effort !!!!

Je quitte Diamantina.
Pour sortir de Diamantina j'ai dû pousser mes 70 kgs pour gravir une route de dalles où il m'était impossible de pédaler; alors lorsque je vois ce panneau mon visage rayonne!!!!
La route est encore longue pour Chapada Diamantina. Je pensais que toute la route était asphaltée mais surprise....
je ne vais pas tarder à retrouver la poussière et le sable sur des longues parties désertiques...
et je dois embarquer un peu plus d'eau.
Mon alimentation sera variée mais il me manque des fruits car dans cette région le manque d'eau est cruel et rien ne pousse!!!

PAO DE QUIEJO (pain de fromage ) un délice

et au menu je mangerai beaucoup de poussière !!!!

Toujours des distances assez grandes entre les zones de populations....
disséminées au coeur de l'Etat de Minas Gerais qui fait la taille de la France!!!!
Des immenses forêts d'eucalyptus que l'on exploite pour le bois et les huiles essentielles.
Fin d'une longue journée de vélo plus de 6H, un dernier col à gravir, je cherche un endroit dans la forêt pour planter la tente...

la recherche s'interrompt lorsque je rencontre Helton et son copain; nous discutons de mon voyage puis il enregistre une vidéo. Puis comme il est tard chacun reprend sa route.

C'est en cours de route que je vais me rendre compte de l'effet de cette vidéo avec les voitures qui me klaxonnent et m'encouragent mais surtout.....

avec la rencontre d'un groupe de cyclistes qui n'ont pas hésité à gravir un col pour venir à ma rencontre et " m'escorter jusqu'à Sao Joao do Paraiso. J'y recevrai un accueil incroyable de la part de Miguel, Martinho, Welton, Zan .... Malheureusement je n'ai pas trop le temps de m'y attarder plus longtemps et je reprends la route avec un magnifique souvenir dans le coeur et un maillot sur le dos.

Dur de refuser une bonne glace d'açai !!!(fruit de la forêt amazonienne )

De la piste en tôle ondulée et du sable sur une quarantaine de kilomètres. Franchement j'ai passé l'âge de jouer au sable!!!!

Sur le sable les efforts sont multipliés par deux  et il faut beaucoup de souplesse dans le pilotage pour éviter la chute.

Pour faciliter les choses je joue sur la pression des pneus.

Parfois friction et chaleur et c'est la crevaison. Une perte de temps mais parfois cela a du bon puisque c'est l'occasion de belles rencontres!!!
Le soleil flirte avec les 40°!!!
Paysages désertiques où l'ombre n'existe pas.
L'organisme souffre avec des distances de plus de 110  kms alors je demande que l'on me prépare des jus de fruits naturels de maracuja, goiaba ... pour recharger les batteries !!!!

Une route asphaltée à la brésilienne, cela ressemble plus à un tronçon pavé et durant 25 kilomètres je vais m'y faire secouer!!!

Le réseau routier brésilien est vraiment dans un triste état car les fonds destinés à son entretien sont détournés. Le Brésil, un champion de la corruption!!!! Triste réalité pour un pays qui possède tant de richesses.

Plus je remonte vers le Nord  plus la route s'élève jusqu'à atteindre un plateau.
A la sortie de Ituaçu, je rencontre Judith. Nous discutons de mon voyage et de mon engagement avec PLAN INTERNATIONAL. Elle m'écrit un petit mot  : "" Café da manha renforçado "" que je dois remettre à Neia qui gère sa boulangerie. Renforçado cela signifie en gros: mange tout ce que tu veux !!!! L'accueil brésilien avec un grand A.!!! Obrigada.!!! (merci)

Ici certains conducteurs se prennent pour des pilotes de F1!!! et les crashs font très mal !!!
Installation de mon hôtel de campagne; je dois reconnaitre que camper "sauvage " est beaucoup plus simple pour moi car ici se trouver un endroit pour la nuit n'est pas une galère!!!

Un nouveau cap symbolique est franchi 60 000 KMS!!!

Ah !!! nous y voilà enfin dans ce parc national qui à la réputation d'être le plus beau du Brésil.

Enfin les vacances !!!! première étape Ibicoara.

Ibicoara marque l'entrée dans le parc de Chapada Diamantina où je vais séjourner une semaine. Même si je m'y déplacerai en vélo, cela marque la fin de mon aventure de nomade.
A suivre ...