Durant des années j'ai bâti patiemment un rêve, celui d'un gamin qui désire réaliser le tour du monde à vélo. Le 7 mai 2012 je pose mes roues sur le sol canadien, il est temps de le vivre car les rêves sont faits pour être vécus avec les yeux grands ouverts. C'est le début d'une longue et belle chevauchée autour du monde en plusieurs escales.

De l'Océan Arctique, traversant les montagnes Rocheuses, passant les déserts mexicains, franchissant les jungles de l'Amérique Centrale, le cap toujours plus au Sud vers le Cap Horn je remplis toujours plus mes sacoches de souvenirs à chaque fois que je traverse un pays. Cette soif d'aventure m'amène à découvrir des paysages, des cultures, des peuples incroyables,mais ce voyage à travers les continents ne pourrait être extraordinaire sans une grande aventure humaine:
Une aventure humaine qui s'appelle :
PLAN INTERNATIONAL.

La fondation PLAN INTERNATIONAL est une ONG mondiale qui lutte pour construire et apporter un meilleur futur à des enfants dans des pays en développement. Pour moi aider un enfant aujourd'hui c'est changer son futur. Car eux sont l'avenir et donner du rêve à un enfant ne coûte rien mais son sourire n'a pas de prix.
Je me suis dit si j'ai la chance de vivre mon rêve pourquoi pas soutenir cette cause. Mon soutien reste simple, il consiste à promouvoir les actions de PLAN INTERNATIONAL sur le terrain par le biais des médias et de collecter des dons via la vente de mes autocollants dont je reverse tous les bénéfices afin de réaliser des actions auprès des communautés de PLAN INTERNATIONAL.

Cette aventure autour du globe porte le nom de la Petite Rose des Vents et via ce blog je vous invite à en vivre son histoire.

vendredi 8 août 2014

Pérou 7031 km (2éme partie)


Mon aventure péruvienne par- delà les cîmes andines, se poursuit. Avec l'altitude le rythme et les kilomètrages, se sont réduits. Cela me laisse un peu plus de temps pour apprécier les magnifiques paysages.

Cajabamba, Huamachuco .... à chaque traversée de ville ou village je glisse toujours un peu plus vers le Sud.
Le village perché de Mollepata. De là je peux apercevoir sur le versant d'en face ce qui m'attend,

l'Alpe D'Huez péruvien et ses nombreux virages; le ton est donné, allons-y.

Les pistes que j'emprunte sont plutôt de bonne qualité mais surtout avec très peu de trafic, c'est un bonheur d'y pédaler.
Au Pérou je n'ai pas besoin de transporter des journées de provisions car chaque village possède une petite épicerie où je trouve de tout.

Pallasca un petit village où la vie s'écoule bien tranquillement.

Des ruelles étroites de pierres ou de terre, elles sont typiques de ces villages de montagnes.


Il n'y a pas de que moi qui souffle et souffre à grimper ces cols andins.

, Cette partie de route est en travaux pour poser des canalisations d'eau, je n'ai pas 2 heures à perdre à attendre que l'on rebouche les tranchées alors je pratique une nouvelle discipline le saut d'obstacle à vélo.
Personne ici le maître des lieux c'est.... le silence.


Mais parfois, au milieu du désert, au milieu de nulle part on trouve des oasis auxquelles s'accrochent des petites communautés.
Dans le désert, l'or c'est l'eau et pour profiter au maximum de ses bienfaits un ensemble de canaux d'irrigations ont été créé  pour véhiculer l'eau dans les champs.

Première vue sur les cimes enneigées de la Cordillère Blanche.

Le climat désertique sur ce versant de la montagne transforme la piste en un tapis de poussière d'une dizaine de centimètres, très piègeuse dans les virages car je ne vois pas les pierres qui jonchent le sol. 

A chaque versant de montagne son climat; c'est impressionnant les contrastes qu'il peut y  avoir;

La nature dans son plus simple élément : le monde minéral.


Une longue, très longue descente vers la vallée. Il me faudra plus d'une heure  pour l'atteindre!!!!
Du plat!!!!! c'est très rare ici mais un peu de repos est  bien agréable,

mais il ne sera que d'une courte durée puisque la piste s'élève de nouveau à l'approche du Canon del Pato. 

Le premier tunnel du Canon,  il est le premier d'une longue série puisque 34 suivront!!!!!

La route dans cette gorge est très étroite, ce qui est propice aux accidents frontaux!!!!

Je me sens tout petit en grimpant dans ce canyon


 dont les falaises sont monumentales



Arrivé Yungay, je fais quelques provisions au marché,

avant de m'attaquer à ma première traversée de la Cordillère Blanche
Malheureusement les nuages s 'agrippent au tapis blancset je n'aurai pas la chance de voir ces cîmes sans nuages. Dommage!!!!

Kilomètres 13 il me reste encore une bonne vingtaine de bornes à faire pour atteindre le sommet du col.

Séchage du maïs, aliment de base au Pérou.


La montée vers la lagune est très longue et le vent froid descendant des glaciers


s'engouffre au milieu de ces immenses forteresses de pierres.


Mais tous ces efforts ne sont pas vains.


puisque La laguna Llanganucco m'attend pour m'offrir un endroit pour planter ma tente.


Je suis à quasi 4000 mètres la nuit sera fraîche 2 ou 3 dégré.

Au petit matin, c'est dans la fraîcheur que je commence ma journée.Je longe la lagune avant 

de reprendre de la hauteur pour apprécier d'un autre angle cette vallée glacière.



A chaque courbe, c'est l'opportunité de découvrir une autre facette de cette belle Cordillère

j'en prends plein les yeux!!!!!!!!

Le sommet est en vue, mais le mauvais temps l'accompagne aussi

Au sommet du col à plus de 4800 mètres la neige commence à tomber. C'est froid alors j'enfile quelques couches de vêtements pour la descente qui sera encore plus froide que la montée.

Quelques pauses pour apprécier le miroir des montagnes andines.

Je traverse le village de Yanama, où j'effectue quelques courses avant 

de grimper un nouveau col à plus de 4000m, malheureusement la pluie glaciale sera de la partie.           

La pluie, les nuages bas et ces immenses lands me donnent l'impression d'être en Ecosse.


Prendre les pistes, sortir des axes de circulation c'est le meilleur moyen de voir le visage d'un autre Pérou.
et de voir comment s'écoule la vie péruvienne dans ces villages de montagnes oubliées.

En cours de route je croise Alberto et Lucy. 

Le mauvais temps sur la Cordillère aura eu raison de mon projet de réaliser la boucle de la  Cordillère Blanche. Je change mon itinéraire pour prendre la route vers Chavin de Huantar.

Je ne verrai donc pas la beauté de ces cimes blanches, mais je ne suis pas déçu par la piste que j'emprunte car les panoramas sont magnifiques.

A San Luis commence une nouvelle et longue ascension vers 

la laguna Huachucocha

Encore un sommet de plus de 4500mètres. Chaque jour au programme c'est un Mont Blanc à gravir!!!!!!

Je profite que les nuages se décrochent des cîmes pour gravir un petit col pour admirer la Cordillère Blanche.

Maison typique de la région de Ancash





A raison d'une soixantaine de kilomètres par jour à une moyenne de 10 KMH, je poursuis ma descente vers Lima.
A ce rythme, je ne risque pas de me faire arrêter pour excès de vitesse.!!!!!
Prochaine destination: Lima. L'aventure se poursuit....