Durant des années j'ai bâti patiemment un rêve, celui d'un gamin qui désire réaliser le tour du monde à vélo. Le 7 mai 2012 je pose mes roues sur le sol canadien, il est temps de le vivre car les rêves sont faits pour être vécus avec les yeux grands ouverts. C'est le début d'une longue et belle chevauchée autour du monde en plusieurs escales.

De l'Océan Arctique, traversant les montagnes Rocheuses, passant les déserts mexicains, franchissant les jungles de l'Amérique Centrale, le cap toujours plus au Sud vers le Cap Horn je remplis toujours plus mes sacoches de souvenirs à chaque fois que je traverse un pays. Cette soif d'aventure m'amène à découvrir des paysages, des cultures, des peuples incroyables,mais ce voyage à travers les continents ne pourrait être extraordinaire sans une grande aventure humaine:
Une aventure humaine qui s'appelle :
PLAN INTERNATIONAL.

La fondation PLAN INTERNATIONAL est une ONG mondiale qui lutte pour construire et apporter un meilleur futur à des enfants dans des pays en développement. Pour moi aider un enfant aujourd'hui c'est changer son futur. Car eux sont l'avenir et donner du rêve à un enfant ne coûte rien mais son sourire n'a pas de prix.
Je me suis dit si j'ai la chance de vivre mon rêve pourquoi pas soutenir cette cause. Mon soutien reste simple, il consiste à promouvoir les actions de PLAN INTERNATIONAL sur le terrain par le biais des médias et de collecter des dons via la vente de mes autocollants dont je reverse tous les bénéfices afin de réaliser des actions auprès des communautés de PLAN INTERNATIONAL.

Cette aventure autour du globe porte le nom de la Petite Rose des Vents et via ce blog je vous invite à en vivre son histoire.

samedi 31 mai 2014

Colombie 2860 km (3 éme partie)

Ma vie de nomade colombienne se poursuit. Je quitte Duitama pour partir vers l'Ouest du pays en direction de Medellin. Ce vagabondage à travers d'autres provinces colombiennes m'amène à découvrir toujours un peu plus la beauté de ce pays.

Villa de Leyva, une autre ville coloniale colombienne.
Comme chaque ville coloniale, Villa de Leyva a son style bien à elle, ruelles pierrées et façades blanches.

J'aime y vagabonder au petit matin et voir la ville s'éveiller. Un bonheur de se trouver seul  au milieu du silence.

La nuit offre une atmosphère bien différente, avec les effets de lumières.
cela permet d'apprécier la place centrale, qui est l'une des plus grandes places du pays, sous un autre angle.

Cuisson des Arrepas de Queso (fromage), des savoureuses galettes de maïs avec du fromage. L'une des spécialités culinaires de la région de Boyaca. Un délice.
Comme dans beaucoup de pays du monde, le dimanche matin c'est la sortie vélo, il m'arrive de partager de temps à autre un bout de route avec des cyclos.
 
Chiquinquira, la dernière ville avant de prendre la piste vers Otanche. J'en profite pour faire le plein de calories, un super almuerzo copieux .

à vous de juger.!!!


Car la route vers Otanche est assez longue mais la piste est plutôt en bon état pour une fois!!!!! 
cela me permet d'éviter un détour de plus de 200 kilomètres pour me rendre sur Medellin.

La fin de l'ascension s'effectue dans la brume et le froid, mais en descendant dans la vallée je retrouve vite la douceur.



Borbur, un pueblo niché dans les montagnes où je suis hébergé par William.  L'accueil colombien est  toujours aussi chaleureux.

Les nuages quittent le fond de la vallée pour venir s'accrocher aux cimes. J'en profite aussi pour m'élever.

Je traverse Otanche, la région est réputée pour ses filons d 'émeraudes; il y a encore peu de temps cette région était le farwest colombien avec des règlements de comptes par armes à feux!!!!!

A la sortie du village sur 8 kilomètres de la boue qui rend ma progression difficile.
mais les paysages vierges de toute activité humaine en valent la peine.


Descente assez raide, freinage intensif la chambre à air avant explose, il ne faut surtout pas paniquer et réagir très vite pour stopper la machine et éviter la chute.


La descente se poursuit dans la plaine de Puerto Boyaca, où coule le Rio Magdalena que je traverse pour la seconde fois du voyage. A 300 mètres d'altitude la chaleur étouffante et humide m'assomme. Il me tarde de reprendre de la hauteur pour aller chercher un peu de fraîcheur.

Le bonheur je le trouverai plus tard avec les cascades que je trouve le long de l'ascension, fraîcheur assurée pour refroidir le moteur qui chauffe durant l'ascension. 

Apparemment  il n'y a pas que moi qui suis écrasé par la chaleur.
Après une nuit à Santuario deux options se présentent, la première aller directement à Rio Negro pour gagner un peu de temps sur le parcours. La seconde prendre une piste qui mène à Guatapé.

Finalement le choix de Guatapé s'impose, je voyagerai pour une fois très léger pour parcourir la trentaine de bornes chaotiques.




 pour me rendre à ce village très coloré!!!!!! cela aurait été dommage de passer à côté de ce village si atypique.


Chaque soubassement de maison est orné de motifs ou de fresques.

qui donne un immense patchwork de couleurs.



En route vers le Sud et Manizales, je ne choisis pas l'option la plus rapide,  je suis une route recommandée par mon ami cyclo vagabond Etienne qui est passé par là il y a quelques mois. 

Ici chaque espace libre est exploité et optimisé pour différentes cultures comme la pomme de terre, le chou etc
Ce qui donne parfois des formes très étonnantes.



Je traverse des petits villages accrochés aux collines.

La vie y est paisible et tranquille.
Un peu hors du temps, ici on prend le temps de discuter des choses simples de la vie.
Je quitte le village de Sonson,
Pour une piste à flanc de falaise, là je suis sûr que je ne croiserai pas beaucoup de monde.

mais ce que je suis certain c'est que je vais à la rencontre de paysages incroyables.



19 kilomètres de descente très raide, une nuit au bord de la piste, au petit matin je m'attaque à  un gros morceau la montée vers Aguadas.
La pluie de la nuit va me rendre les 25 kilomètres d'ascension très éprouvants. Sur une piste détrempée le premier kilomètre d'échauffement fut une véritable galère, car il faut pousser le vélo dans la boue collante. 

Quelques fincas disséminées ici ou là au milieu des plantations de café.

Cette région est réputée pour la production et la qualité de son café. Parfois pour améliorer la qualité du café on crée des zones d'ombres en plantant des bananiers.

Il me faut presque 4 heures de lutte physique et mentale pour atteindre le sommet.


Mais la satisfaction est au rendez vous avec ces paysages.



Aguadas et ses rues aux pourcentages horribles, c'est debout sur les pédales à 3 ou 4 km/h que je les escalade.



Une nouvelle crevaison de la roue arrière m'amène à vérifier avec attention la roue et heureusement, car je m'aperçois que la jante est fendue à l'intérieur, Pereira n'est pas loin et j'espère y trouver mon bonheur, mais après 10 magasins de vélos j'en ressors bredouille. Une rivière et un col me sépare d'Arménia.

Où finalement chez  bicimario je vais trouver mon bonheur.
Cali Bogota un axe majeur du pays, un col relie ces deux villes La Linea. Un col à plus de 3200 mètres qui a la réputation d'être l'un des plus dur du pays.  28 kilomètres d'ascension à 8,5% de moyenne.
Je confirme, surtout lors des derniers kilomètres  avec le vent de face, mais ce qui me gêne le plus ce sont le défilé des camions. Véritable pollution visuelle et respiratoire.
Vitesse moyenne de l'ascension j'ai le temps d'admirer les paysages




Je vous laisse le soin d'apprécier le pourcentage de la pente. Pour permettre aux camions de gravir ces pentes abominables aux endroits où les pourcentages avoisinent les 20%, la route passe à 4 largeurs de voies pour permettre aux camions de prendre du large. J'en profite aussi pour rogner les pourcentages.
Voilà un tricheur, ici les vélos s'accrochent avec une chambre à air  au camion pour gravir la pente.

Un  mille de plus au compteur!!! l'aventure colombienne se poursuit ...